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Dépistage précoce de la dysplasie coxo-fémoral du chien

Dernière mise à jour : 16 déc. 2022

Un examen indispensable et prédictif pour toute race à risque

Si les races lourdes sont connues pour être prédisposées au développement d'une dysplasie coxo-fémorale, d'autre race comme le bouledogue français, l'épagneul breton, sont susceptibles d'en souffrir fortement également



La dysplasie des hanches est une maladie dont l’étiologie n’est pas encore clairement définie, même si elle est recherchée depuis 1935. C’est une dégradation de la hanche, liée à une laxité ligamentaire associée plus ou moins à des défauts de recouvrement de la tête fémorale par l’acétabulum. Même si une partie génétique a été démontrée, des facteurs externes (activité, poids, statut hormonal …) jouent un rôle prépondérant dans le développement de cette maladie.


Il existe des examens, qui , pratiqués précocement (entre 16 et 20 semaines) permettent de connaître le risque de développer une dysplasie coxofémorale. En cas de risque avéré, une chirurgie simple pourra limiter grandement les risques de développer cette maladie dégénérative.



Calcul de l'indice de distraction, méthode de VEZZONI. Ici, indice de 0,4 à droite, 0,6 à gauche



La laxité étant le principal facteur de dysplasie, son calcul permet d’être prédictif sur l’évolution de la dysplasie. Le calcul de l’INDICE DE DISTRACTION, développé par l’Université de Pennsylvanie (USA) et basé sur de nombreux suivi, a permis d’établir un tableau pronostic de l’évolution dysplasique des hanches.


Signification des indices de distractions


L’idéal est un indice de distraction inférieur à 0.3. Afin de vérifier la bonne qualité du calcul, une radiographie est également réalisée en compression, ce qui permet de calculer l’espace entre les deux centres des têtes fémorales. et de vérifier l’absence de comblement du fond de l’acétabulum



calcul de l'espace entre le centre des têtes fémorales



Si l’on ne se base que sur ce simple indice, il apparaît cependant une variabilité importante entre les différentes races. C’est pourquoi d’autres examens permettent d’affiner le pronostic.


La couverture acétabulaire joue un grand rôle dans la coaptation de la tête fémorale. Son calcul est réalisé par une radiographie en « position de dysplasie ». L’idéal est une couverture supérieure à 60%. Cette radiographie permet également de définir l’ angle de NORBERG OLSSON, qui doit être supérieur à 105°.v


Vue en "position dysplasie" permettant de définir les angles de Norberg Olsson


S’il est l’angle de référence sur l’évolution de la dysplasie chez l’adulte, il présente beaucoup moins d’intérêt chez le jeune. Enfin, sur cette même vue, il convient d’effectuer une recherche des modifications précoces des structures osseuses : modification de la tête fémorale, apparition de ligne de MORGAN ( ostéophytose le long de l’insertion capsulaire sur le col fémoral) .


Le rebord acétabulaire est également très important dans l’évolution de la dysplasie. Une vue spécifique, appelée vue DAR (DORSO ACETABULAR RIM) permet d’objectiver l’état du bord acétabulaire et son angulation. Une modification importante (éburnation, microfractures) est très péjorative dans l’évolution de la dysplasie. De même , l’angulation de rétention correcte du bord acétabulaire doit être inférieur à 8°.



calcul de l'angle DAR



L’analyse complète de toutes ces vues radiographiques, obtenues sous anesthésie, permettent de définir le risque de développer une évolution arthrosique sur des hanches dysplasiques. Cet examen doit se pratiquer entre 16 et 20 semaines, et devrait être systématique sur toutes les races à risques.


Si le chien présente un risque d’évolution dysplasique et est radiographiquement compatible, une chirurgie de prévention de l’évolution arthrosique est proposée : la SYMPHISIODESE.


C’est un geste chirurgical, à faible morbidité, qui doit être pratiqué au plus tard à 20 semaines d’âge, 16 semaines étant l’idéal. Le but de cette chirurgie est de permettre une augmentation de la couverture dorsale acétabulaire, permettant une meilleure contention de la tête fémorale. Cela est tellement efficace que les animaux en sont interdit de reproduction, afin d’éviter les fraudes. Aussi, la stérilisation est fortement conseillée lors de l’intervention, ou à défaut, un marquage permanent (matériel métallique intra osseux) sera mis en place.



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